En effet si les levées de fonds en cryptomonnaie mobilisent de plus en plus d’investisseurs, force est de constater que cette nouvelle forme d’investissement n’est pas des plus sécurisée. Ceci est principalement dû à une absence totale de régulations encadrant ces nouvelles méthodes de levées de fonds. Toutefois, avec la croissance significative du nombre d’ICO et en parallèle du nombre d’investisseurs, l’Autorité des Marchés Financiers travaille à la réalisation d’un cadre juridique adapté, destiné à la protection des investisseurs.
L’AMF a donc pour ambition de créer un visa, gage de la crédibilité de l’opération, qui serait délivré aux initiateurs d’ICO par un régulateur. Ce visa serait facultatif et décerné suite au remplissage de certains critères et à la remise de certaines informations qui restent à être définies. Les offres réalisées sans visa seraient autorisées sur le territoire français mais avec une mise en garde obligatoire informant que l’opération est risquée. Cette forme d’encadrement rendrait alors plus sûrs les investissements dans les ICO tout en leur laissant la souplesse qui les caractérisent. Avec cette initiative de l’AMF, la France se montre ouverte aux ICO, porteuses d’innovations, à la différence de certains pays comme la Chine et la Corée du Sud qui ont décidé de les interdire. En leur offrant un cadre légal elle pourrait devenir une place privilégiée pour ce type d’opération.
Ce mécanisme bouscule aussi les règles traditionnelles de l’économie numérique, en premier lieu l’effet de réseau, qui est au fondement du succès des plateformes comme Facebook, AirBnb, BlaBlaCar… Cela permettra de faciliter et accélérer l’émergence de nouveaux services numériques.
Les ICO font également tomber la barrière jusqu’à présent étanche entre investisseurs professionnels (business angels ou gestionnaires de fonds d’investissement) et investisseurs particuliers. Ce mécanisme permettra à quiconque de miser sur des services jugés prometteurs.