La biopsie est un examen indispensable pour confirmer le diagnostic de certaines maladies, notamment celles concernant des organes tels que le foie. Néanmoins, elle reste assez méconnue et continue d’inspirer la méfiance auprès du grand public. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire un grand angle sur cette opération largement pratiquée, son déroulement, ses conséquences et son coût. Découvrez l’essentiel à savoir sur la biopsie de foie dans les quelques lignes ci-dessous !
QU’EST CE QUE LA BIOPSIE DU FOIE ?
La biopsie consiste en un prélèvement d’un morceau de tissu ou d’organe afin d’établir ou de confirmer un diagnostic médical. En effet, certaines maladies ne peuvent être diagnostiquées avec une totale certitude en observant directement les tissus concernés.
POURQUOI ?
Dans le cas du foie, une biopsie a trois objectifs, le diagnostic d’un nodule, le diagnostic d’une maladie chronique du foie ou encore le suivi d’une greffe du foie. Dans le premier cas, il s’agit de confirmer la présence mais surtout la nature d’une tumeur détectée au préalable au niveau de l’organe. Le second cas, le plus répandu, fait suite à une dégradation de la fonction du foie remarquée grâce à un prise de sang et le dernier cas vise à s’assurer, après la greffe de l’organe, qu’il n’y a pas de rejet.
COMMENT CA SE PASSE ?
Trois techniques sont actuellement utilisées pour effectuer le prélèvement de tissus : La première et la plus courante étant la biopsie transcutanée. Elle se caractérise par l’introduction d’une longue aiguille directement au niveau du foie afin d’effectuer la ponction de l’organe. Toutefois, cette technique peut être contre-indiquée dans certains cas, notamment lorsque le patient suit un traitement comportant des anti-coagulants, raison pour laquelle il existe une deuxième technique, la biopsie transjugulaire. Il s’agira ici de frayer un chemin à l’aiguille de biopsie, grâce à un cathéter, depuis la base du cou (via la veine jugulaire) jusqu’au foie afin d’effectuer la ponction. Enfin, il existe une troisième technique pour réaliser la biopsie, lors d’une chirurgie. Cette dernière n’est utilisée que pour une infime partie des cas et est la plus redoutée par les patients car elle nécessite une anesthésie générale.
Une fois le prélèvement effectué, il va être acheminé vers un laboratoire d’analyse anatomopathologique et maintenu dans du formol durant une période de 12 à 24 heures pour le conserver. Par la suite, le prélèvement va être inclus dans un bloc de paraffine avant d’être analysé au Microscope par un médecin pathologiste. Il s’agit ainsi d’étudier l’architecture tissulaire de l’organe et identifier les anomalies pour diagnostiquer la maladie (présence de bulles de graisse, dégradations des cellules, présences de collagène…)
POURQUOI EST-ELLE REDOUTEE ?
Selon les derniers chiffres, uniquement 16 000 biopsies étaient réalisées en France, alors qu’on estime à plus de 200 000 le nombre de patients (toutes les maladies du foie confondues) qui devraient effectuer cet examen dans le cadre d’un suivi de leur maladie. Un phénomène finalement très peu lié au prix, même s’il faut compter en moyenne entre 650 € et 1 000 €, frais d’hospitalisation compris, pour une biopsie du foie, mais plutôt à la peur qu’inspire cet examen auprès des patients.
Et pour cause, même si elle est pratiquée par un expert, la biopsie du foie demeure une opération invasive qui peut être suivie de complications, notamment d’ordre hémorragiques et des douleurs rémanentes dans 30% des cas. De plus c’est un examen assez contraignant car non seulement il est nécessaire d’avoir effectué un bilan de coagulation et une échographie en amont, et 10 jours avant l’examen, le patient devra avoir arrêté tout traitement comportant des anti-inflammatoires tels que l’aspirine, qui vont avoir un impact sur la coagulation.
C’est également un examen contraignant après l’opération proprement dite, d’une part car le patient doit rester allongé pendant 10 heures au minimum, mais surtout parce qu’il faut rester hospitalisé pendant au moins 24 heures et ne surtout pas s’éloigner des hôpitaux durant les 3 à 4 jours qui suivent l’examen. Il est également déconseillé de pratiquer des activités physiques pendant les semaines suivantes et d’aller en voyage dans des pays avec un système sanitaire déficient.
BIOPSIE ET NASH : QUEL LIEN ?
La biopsie du foie, est à l’heure actuelle le seul moyen reconnu pour diagnostiquer la NASH. La stéato-hépatite non-alcoolique, qui est une indication qui concerne aujourd’hui plus de 5% de la population mondiale, a la particularité de ne présenter aucun symptôme palpable. Ne pouvant être efficacement détectée, à un stade précoce, par aucun des dispositifs médicaux actuellement disponibles sur le marché, le diagnostic de la NASH implique donc nécessairement une biopsie. Toutefois, nombreuses sont les personnes à risque qui au vu des coûts et de son caractère invasif, déclinent cette option. De plus, le nombre de biopsies est limité, la recommandation actuelle est d’une tous les 10 ans en France. Le suivi de la maladie n’est pas possible par ce moyen.
DIAFIR avec son test de diagnostic précoce de la NASH, NASHMIR, entend proposer une alternative à ce quart de la population mondiale qui court actuellement le risque d’être atteinte de la NASH. L’objectif du test NASHMIR est de fournir une première indication permettant aux personnes testées de savoir s’il est nécessaire d’avoir recours à une biopsie pour confirmer un premier diagnostic positif de NASHMIR.
Pour un coût abordable oscillant aux alentours de 30 €, NASHMIR permettrait à plusieurs millions de personnes de ne pas avoir à dépenser inutilement en effectuant une biopsie dont les résultats s’avèreront négatifs à la NASH, un véritable tournant dans le diagnostic de cette maladie !