LA GRANDE INTERVIEW : LE PROFESSEUR ANDREELLI PARLE DU DIABETE DE TYPE 2

Le Professeur Fabrizio Andreelli, endocrinologue reconnu et Professeur en diabétologie en exercice à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris nous parle du diabète de type 2, une maladie qui touche plus de 800 millions de personnes à travers le monde actuellement, un chiffre qui dépassera le milliard d’ici quelques années selon les prévisions. Au cours de cet échange, Il s’est attelé à nous présenter le fonctionnement de cette pathologie et son développement au cours de ces dernières années. Il y aborde également le lien qu’elle entretient avec la résistance à l’insuline et les pistes de traitement actuellement à l’étude, dont l’ALF-5755, la molécule proposée par le projet THAC.

Happy Capital : Comment voyez vous évoluer les maladies comme le diabète dans les prochaines années ?

Professeur Andreelli : les maladies chroniques métaboliques comme l’obésité et les diabètes sont en pleine progression partout dans le monde non seulement dans les pays au mode de vie occidental mais également dans les pays émergents. Ces pathologies vont poser de multiples problèmes de prise en charge tant du point de vue du nombre de patients que des possibilités thérapeutiques et de leur efficacité sur le long terme. Des innovations de prise en charge sont nécessaires afin d’assurer des résultats favorables pour la santé sur le long terme et d’éviter les complications de ces pathologies.

Happy Capital : Selon vous, quelle serait la meilleure façon de traiter le diabète pour ne plus simplement vivre avec mais le vaincre ?

Professeur Andreelli : Une manière efficace de vaincre le diabète serait de réduire l’insulinorésistance (réduction de l’action de l’insuline au niveau des tissus) afin de permettre une meilleure efficacité de l’insuline sécrétée par le pancréas au niveau des tissus clefs de l’équilibre glycémique  comme le foie et le muscle squelettique. Ceci conduit à augmenter la captation de glucose par ces tissus ce qui contribue à réduire la glycémie.

Happy Capital : Où en est la recherche sur la résistance à l’insuline ?

Professeur Andreelli : La résistance à l‘insuline est un défaut d’action de l’insuline au niveau de ces tissus cibles. Ainsi, malgré la sécrétion d’insuline, la glycémie baisse peu et le diabète finit par s’installer. Les mécanismes moléculaires en jeu sont complexes et ont été décryptés récemment. L’excès de lipides en rapport avec le surpoids fréquemment observé dans cette pathologie entraîne une accumulation de dérivés lipidiques dans les cellules. Ceux-ci-(au nombre de plusieurs familles dont les céramides) réduisent non seulement la voie de signalisation de l’insuline mais induisent également un dysfonctionnement mitochondrial, une activation des voies moléculaires d’inflammation et augmentent l’expression des gènes impliqués dans l’insulinorésistance. Ces effets délétères ont lieu dans l’intestin, le foie, le pancréas endocrine, le tissu adipeux et certaines régions cérébrales désorganisant ainsi la coopération inter-organes nécessaire au maintien d’une glycémie normale. Les systèmes moléculaires qui luttent contre ces effets délétères (système anti-oxydant, famille de l’AMP-activated protein kinase etc..) peuvent limiter ces effets néfastes jusqu’à un certain stade de la maladie avant que celle-ci ne devienne chronique.

Happy Capital : Quels problèmes la résistance à l’insuline provoque – t – elle pour l’organisme ?

Professeur Andreelli : La résistance à l’insuline va s’installer dans de nombreux tissu avec des conséquences importantes :

  • Augmentation de la production de glucose par le foie (hyperglycémie à jeun) et moindre freination (Ndlr : Action de ralentir les sécrétions hormonales)  de celle-ci lors des repas (hyperglycémie post-prandiale).
  • Inflammation de bas grade du tissu adipeux (réduisant la capacité de sécrétion des hormones adipocytaires comme l’adiponectine).
  • Réduction de l’utilisation du glucose par les muscles (ce qui contribue à l’hyperglycémie post-prandiale).
  • Réduction de la sécrétion d’insuline.
  • Inflammation bas grade de l’hypothalamus (réduisant le contrôle hypothalamique de la sécrétion d’insuline et de la production hépatique de glucose) et de certaines régions cérébrales (favorisant les démences).
  • Augmentation du risque cardiovasculaire( réduction de la vaso-réactivité endothéliale, augmentation des particules de LDL athérogènes petites et denses).

Happy Capital : Dans ce cadre, que pensez vous du candidat médicament THAC ?

Professeur Andreelli : Ce candidat médicament est intéressant car améliore l’insulinorésistance à l’échelon de l’organisme permettant ainsi de restaurer l’efficacité de la coopération inter-organes physiologique. Aucun médicament commercialisé à l’heure actuelle n’améliorant l’insulinorésistance, ce candidat médicament ouvre une nouvelle famille de composés dont l’action thérapeutique pourra compléter les traitements hypoglycémiants disponibles.

Happy Capital : Que pensez vous de la complémentarité de l’équipe THAC ?

Professeur Andreelli : L’équipe comporte les experts nécessaires pour le développement d’innovation médicamenteuse dans le domaine de l’insulinorésistance avec des expertises dans les domaines de la physiologie, de l’insulinorésistance, du diabète, des expérimentations pré-clinique, du réglementaire et des essais cliniques.

Vous pouvez dès à présent participer à la campagne THAC actuellement ouverte à la souscription sur Happy Capital en cliquant sur le lien ci-dessous !! 😊

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