LA NASH, LA FAUCHEUSE SILENCIEUSE

 

Longtemps restée sous les radars, la NASH était au centre de toutes les attentions avant la pandémie actuelle. Les médias comme les réseaux sociaux s’en font aujourd’hui beaucoup le relai, toutefois, il nous semble important de rappeler les contours de ce qui, jusqu’au SARS-COV2, était appelée « la maladie du 21è siècle ».

C’est la raison pour laquelle nous nous proposons dans les lignes suivantes de partager avec vous quelques informations clés permettant de mieux comprendre cette maladie qui est devenu en quelques années un fléau mondial.

 

CONSTATS

 

 

Plus connue sous le nom de « maladie du foie gras » ou encore « Maladie du Soda », la stéato-hépatite non alcoolique (NASH) est une maladie qui se caractérise par une accumulation de mauvaises graisses dans les cellules du foie, qui va conduire à leur inflammation, aboutissant ainsi sur une fibrose et dans certains cas sur cirrhose du foie (30% des cas).

Aujourd’hui, on estime à environ 20% le pourcentage de la population mondiale à risque. Les Etats-unis comptent à eux seuls plus de 6 millions de personnes souffrant de NASH, une viralité qui a valu à cette maladie le surnom de « Maladie du 21è siècle ».

Dans notre alimentation quotidienne figurent certains aliments entrant dans la catégorie des lipides. Essentiellement constitués d’acides gras, les lipides sont des graisses dont notre corps a besoin pour fonctionner. Toutefois, il existe plusieurs sortes de lipides, les bons lipides, constitués d’acides gras mono et polyinsaturés qui peuvent par exemple réduire le cholestérol dans nos cellules et protéger notre organisme des maladies cardio-vasculaires. On recense également les « mauvais lipides » constitués en grande partie d’acides gras saturés. Ce second type de graisses, au contraire des graisses dites « bonnes » vont très difficilement être détruites par le foie et vont par conséquent s’accumuler dans les cellules de ce dernier (d’où le surnom de maladie du foie gras), provoquant ainsi des inflammations des dites cellules.

Les mauvais lipides, les acides gras saturés, proviennent essentiellement d’aliments d’origine animale : la viande, les charcuteries, les produits laitiers entiers (fromages) ou encore les aliments industriels (plats préparés, pâtisseries).

Par ailleurs, une étude norvégienne sur plus de 14 000 personnes datant de 2010 a mis en évidence le lien existant entre forte consommation de soda et présence d’acides gras saturés et de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) dans le sang. Le foie arrivant difficilement à éliminer ce type de graisses et de sucres, une forte consommation de soda conduira alors à leur accumulation dans les cellules du foie et donc à un développement de la NASH. Ceci expliquant son surnom de « maladie du Soda ».

 

DIAGNOSTIC DE LA NASH

La NASH se caractérise avant tout par son absence de symptômes particuliers durant les premières phases de la maladie, c’est d’ailleurs un des facteurs qui la rendent si dangereuse.

La détection de la NASH apparaît actuellement comme un réel « parcours du combattant ». En effet, dans un premier temps, le médecin traitant va procéder à des examens sanguins et si ceux-ci présentent des résultats non satisfaisants alors une mesure de l’élasticité du foie sera effectuée à l’aide d’un fibroscan. Ce dernier permet d’établir que le foie est endommagé (fibrosé), probablement par une Nash si aucun virus n’a été détecté par ailleurs et le patient ne consomme pas d’alcool en excès. Ce test ne permet pas de détecter une Nash avant qu’elle ne crée des dommages à long terme.

Cependant ce premier diagnostic n’est pas définitif, ne permettant pas de confirmer ou d’infirmer avec une totale certitude la présence ou pas de NASH chez le patient, raison pour laquelle il est ensuite nécessaire d’effectuer une biopsie du foie.

La biopsie consiste au prélèvement d’un petit morceau de foie sur le coté droit du patient via une piqûre entre deux côtes. Cet examen est souvent réalisé sous anesthésie locale et requiert une hospitalisation pouvant durer jusqu’à 24 heures. C’est un examen contraignant car il demande une échographie du foie et un bilan sanguin en amont. Il peut être suivi de douleurs post-opératoires une fois effectué et s’accompagne de certaines interdictions telles que la prise de certains médicaments ou encore les voyages dans des pays disposant d’un système sanitaire fragile. Le plus inquiétant pour les patients soumis à cet examen restant bien sûr les risques de complication d’ordre hémorragique qui l’accompagnent.

Pour l’instant, il n’existe pas d’alternatives capables de délivrer la même information que la biopsie hépatique et ce avec un niveau de certitude équivalent.

 

NASHMIR, UN SUBSTITUT RAPIDE, AUX TESTS EXISTANTS, FIABLE, NON-INVASIF ET MOINS COUTEUX

 

 

Les équipes DIAFIR travaillent actuellement à la finalisation NASHMIR de (marquage CE prévu pour 2021), un test sanguin permettant de détecter la NASH avant que celle-ci ne se transforme en fibrose du foie. Le test est basé sur l’analyse spectroscopique (spectre infrarouge) du fluide prélevé auparavant chez le patient. Avec DIAFIR, il n’y a donc pas besoin d’opération chirurgicale, une seule goutte de sérum est suffisante pour avoir un diagnostic certain et rapide de la NASH et ce, dès la première consultation.

NASHMIR représente donc une vraie avancée d’une part pour le corps médical car il permet un diagnostic encore plus fiable et plus rapide de la maladie sans avoir à procéder à une opération chirurgicale (Biopsie) systématique. De plus, il permet d’éviter de potentielles complications post-opératoires, ainsi que des doutes sur le diagnostic pouvant subsister suite à la biopsie. Sans parler du temps d’hospitalisation économisé.

NASHMIR représente également une véritable avancée pour les patients concernés par la NASH car ils n’ont pas à passer par le bloc opératoire et à endurer de possibles douleurs post-opératoires. Par ailleurs, grâce à sa technologie d’analyse spectroscopique, NASHMIR procure une information rapide pour un coût bien plus accessible que la biopsie ou les technologies concurrentes, tout en permettant une prise en charge précoce, cruciale pour éviter une fibrose.

 

DIAFIR est actuellement en levée de fonds sur la plateforme Happy Capital, déjà 200 000 € collectés via particuliers et 400 000 € de promesse d’un fonds institutionnel historique dans l’actionnariat. Le seuil de validation est donc déjà atteint. La levée de fonds aura pour but de finaliser les tests cliniques en cours dans 17 CHUs (plus de 50% des CHUs francais) et obtenir le marquage CE de NASHMIR en 2021. DIAFIR a déjà démontré son savoir-faire en la matière avec l’obtention du marquage CE pour son test SYNOFAST permettant avec les mêmes approches techniques infrarouge de détecter les infections articulaires. Pour DIAFIR, cette levée de fonds sera aussi l’occasion d’accélérer son déploiement à l’échelle européenne et d’amorcer son introduction sur le marché américain, un marché stratégique pour la NASH.

 

 

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