L’assurance-vie est le produit d’épargne le plus prisé par les français mais son fonctionnement reste globalement mal connu de ses usagers.
Très simplement, l’assurance-vie est un contrat entre un souscripteur (souvent une personne physique) et un établissement financier, un société d’assurances. Dans le cadre de ce contrat, le souscripteur va effectuer des versements auprès de l’établissement financier qui va s’occuper de les investir afin de générer des intérêts.
La particularité de l’assurance-vie est la désignation d’un bénéficiaire qui va profiter du capital et des intérêts créés en cas de décès du souscripteur de l’assurance-vie. Cette personne est obligatoirement désignée par le souscripteur et peut être une personne physique ou une personne morale, au choix.
QUEL EST L’INTERET D’UNE ASSURANCE-VIE ?
Lorsque vous souscrivez à une assurance-vie, les versements que vous effectuez peuvent être investis dans un large éventail de produits financiers regroupés en deux principales catégories : Les fonds euros et les unités de comptes.
Les fonds euros sont les supports d’investissement les plus appréciés par les épargnants car ils disposent de 3 atouts de choix :
- La sécurité du capital : les épargnants ont l’assurance de récupérer les montants initialement versés. Autrement dit, votre mise initiale est sauf.
- L’effet cliquet : les intérêts qui vous sont reversés sont à jamais acquis et non seulement vous ne pouvez plus les perdre mais ils vont à leur tour générer des intérêts qui viendront accroître le montant disponible sur votre assurance-vie.
- La liquidité : les fonds euros sont des supports d’investissement très liquides car ils offrent à l’épargnant la possibilité d’effectuer des retraits sur le capital disponible dans son assurance-vie à sa convenance.
Les unités de comptes sont quant à elles l’autre catégorie de supports d’investissement proposée par les contrats d’assurance-vie. Elles sont constituées de divers véhicules financiers tels que les fonds actions, les fonds obligataires ou encore les fonds patrimoniaux et se différencient des fonds euros par le fait qu’elles admettent une possibilité de perte en capital. En effet, en optant pour les unités de comptes, vous consentez à un risque plus élevé et acceptez la possibilité de perdre votre mise de départ. Toutefois, ce risque est compensé par la perspective de rendements nettement plus élevés que ceux proposés par les fonds euros.
UN COUP D’ŒIL SUR LA TENDANCE ACTUELLE
Avant d’aborder la situation actuelle, on ne peut s’empêcher de constater que sur les 20 dernières années, le taux de rendement moyen proposé par les fonds euros a connu une chute tant spectaculaire que continue. En effet, en 2000, il était de 5,30%, avant de doucement régresser à 3,40% en 2010 et de finalement s’établir à 1,30% en 2019.
Même si la tendance le laissait sans doute présager, le choc fut au rendez-vous auprès de l’opinion publique lorsqu’en 2019, plusieurs assureurs ayant pignon sur rue tels que Swiss Life ou encore Generali ont annoncé qu’ils fixeraient le taux de rendement de leur fond euros à 1% pour cette année-là.
Un seuil symbolique avait été franchi, mais beaucoup pensaient que cette année 2019 était une anomalie et que les taux de rendements proposés par cette catégorie de supports d’investissement allaient revenir à leur niveau de 2017 et 2018, c’est-à-dire 1,80%. Eh bien, il n’en est rien, puisque la tendance affichée en 2019 semble se confirmer en 2020. Selon l’agence de conseil Facts and Figures, le taux moyen du fonds euros devrait osciller entre 1% et 1,1% en cette année 2020, un nouveau coup dur pour tous les épargnants qui ont jusque là favorisé ce type de placements afin de faire travailler leur épargne.
Pire encore, d’après leurs prévisions, ces taux de rendements se stabiliserons aux alentours de 0,5 % d’ici deux à trois ans, signifiant donc que ces derniers devraient persister dans leur tendance baissière en 2021 et en 2022.
CONSÉQUENCES
S’il est vrai que les ménages français n’ont jamais disposé d’autant d’épargne (ndlr : estimée à 86 milliards d’euros en fin juillet), ils n’en restent pas moins attentifs à comment celle-ci est placée et la surveillent comme du lait sur le feu. Naturellement, les dernières performances quelque peu en demi-teintes des fonds euros n’ont pas manqué de les faire réfléchir à deux fois quant à la pertinence de ce placement. La sanction quant à elle n’a pas tardé à tomber car sur le premier semestre de l’année 2020, on enregistre une baisse nette de 5 milliards sur les fonds gérés par les organismes d’assurance-vie.
Malgré cette dynamique plutôt négative au cours de ces dernières années, il serait un peu précipité de programmer la mort de l’assurance-vie selon d’autres experts tels que Yohan Nidam, du cabinet de conseil Périclès. Selon lui, il serait trompeur de penser que c’est la performance et donc le taux de rendement proposé qui explique l’attractivité des fonds euros et plus globalement de l’assurance-vie. Pour lui, les fonds euros, seront toujours plébiscités par les particuliers même s’ils proposent un taux à 0%, tant qu’ils s’accompagnent de la garantie du capital. C’est cette sécurité, conférée par la garantie de leur capital que recherchent réellement les épargnants.
VERS UNE MUTATION DE L’ASSURANCE VIE ?
Avec les taux d’intérêts des dettes souveraines qui sont désormais négatives, il devient de plus en plus difficile pour les acteurs du secteur de l’assurance de proposer à leurs clients des fonds en euros avec un capital garanti net de frais comme cela avait toujours été le cas, car ils doivent prendre plus de risques dans leurs stratégies d’investissemen pour atteindre les mêmes rendements. C’est la raison pour laquelle certaines sociétés d’assurance telles que Spirica, la filiale du Crédit Agricole, ont tout simplement arrêté de proposer ce type de placements à leurs clients pour évoluer vers des contrats garantis « brut de frais ». Ces contrats leur permettent de ne plus garantir que 98% du capital et non 100% comme c’était le cas auparavant, une petite révolution dans le monde de l’assurance vie.
L’autre solution entrevue par les professionnels du secteur pour sauver l’assurance-vie d’un déclin certain est d’encourager leurs clients à délaisser les fonds euros pour désormais se tourner vers les unités de comptes. Ces dernières ont l’avantage de proposer des rendements bien plus intéressants que les fonds euros mais surtout, elles admettent un risque de perte en capital, donnant ainsi la latitude aux sociétés d’assurances d’établir des stratégies d’investissement plus agressive afin d’aller chercher des rendements plus élevés pour leurs clients.
Cette perspective présente toutefois des limites, notamment du côté des épargnants qui, en optant pour les unités de comptes, devront non seulement accepter un risque de perte de leur capital mais surtout des frais de gestion bien plus élevés, des points de blocage qui participent à expliquer le désintérêt que nourissent les épargnants pour ce type de placements pour l’instant.
Les performances récentes des fonds euros couplées au manque d’attractivité des unités de comptes, ont conduit les particuliers à envisager d’autres types de placements pour faire travailler leur épargne. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’intéresser au crowdfunding et notamment aux offres de placement en obligations proposées par des plateformes dédiées à l’immobilier telles que My Capital Immo. A l’image des unités de comptes, ce type de placements en non coté présente certes un risque de perte en capital, mais à la différence des unités de comptes, ils offrent des rendements de 8% à 12%. Un argument qui semble faire mouche auprès des épargnants, qui sont de plus en plus nombreux à s’essayer dans l’investissement en non coté.
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