PROBLEMATIQUE : COMMENT BOOSTER LES FONDS PROPRES DES PME ?

 

Les PME-TPE sont le cœur du tissu économique français. En effet, d’après les chiffres de la banque de France, près de 4 millions de TPE-PME sont aujourd’hui en activité et elles représentent environ 99% des entreprises françaises actuelles, ce qui leur confère un rôle pivot au sein de l’économie nationale. Ainsi, il ne faut pas réfléchir longtemps pour constater que lorsque les PME TPE éternuent, c’est toute l’économie française qui s’enrhume.

 

Avec l’avènement de la covid-19 et le ralentissement économique occasionné, les TPE PME se sont retrouvées en premier ligne, devant faire face à de sérieux problèmes de trésorerie dus à la chute de leur chiffre d’affaires d’une part et la réduction de leur carnet de commandes d’autre part.

Pour les soutenir durant cette mauvaise passe, l’état a dégainé le « PGE », le prêt garanti par l’état, une facilité de caisse que beaucoup de chef d’entreprise ont vu arrivé comme leur bouée de sauvetage. Cependant, et la question a été posée par Patrick Sénicourt dans l’édition du 6 Septembre du quotidien « Les Echos », ces PGE vont-ils vraiment sauver ces entreprises ou définitivement les couler ?

 

LE « PGE », LE REMÈDE MIRACLE POUR LES TPE PME

 

Le Lundi 16 mars, le Président de la République a annoncé que l’état se porterait garant des prêts souscrits par les entreprises rencontrant des difficultés du fait de la crise sanitaire à hauteur de 300 milliards d’euros, une nouvelle reçue avec enchantement par les TPE-PME, qui commençaient à avoir du mal à honorer leurs diverses créances.

De manière très simple, un PGE c’est :

  • Un prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 25% de chiffre d’affaires annuel de l’entreprise, l’équivalent de trois mois de chiffre d’affaires.

 

  • Un prêt garanti par l’état à hauteur de 70 à 90%, selon la taille de l’entreprise, et ne laissant à la banque qu’une petite partie du risque d’insolvabilité à supporter.

 

  • Un prêt qui octroie aux entreprises la possibilité de ne rembourser aucune échéance durant la première année.

 

  • La liberté donnée à l’entreprise bénéficiaire de décider, à la fin de la première année, de la durée d’amortissement du prêt, cette durée pouvant variée entre 1 an et 5 ans.

 

  • Des coûts de garanti qui sont les seuls coûts dont devront s’acquitter les entreprises et qui oscilleront entre 0,5% et 2% du montant du prêt.

 

Selon les chiffres publiés en juin par la BPI, près de 493 000 entreprises, dont 90% de TPE-PME, ont pu obtenir un PGE. Cela équivaut à quelques 93 milliards d’euros de prêts accordés, faisant de la France, le champion européen dans ce domaine, très nettement devant l’Espagne et ses 63 milliards de prêts.

 

LE PROBLÈME

 

Néanmoins, il convient de nuancer cette solution qui, en apparence, semble ne présenter que des avantages pour les entreprises.

Tout d’abord, il est important de préciser que toutes les entreprises ne pourront pas bénéficier de ce mécanisme. En effet, seules les entreprises considérées comme étant en difficultés conjoncturelles sont éligibles, en d’autres termes, cela veut dire que les entreprises dont la procédure collective a été ouverte avant le 1er janvier 2020, ne peuvent pas recevoir de PGE, ce qui représente environ 15% des entreprises françaises.

Par ailleurs, se pose également le problème de remboursement de ces emprunts. Il ne faut surtout pas l’oublier, le PGE reste de la dette, ce qui pour des entreprises ayant déjà contracté des crédits, représente de la dette sur de la dette, car le PGE n’efface pas les dettes déjà existantes. Il faudra donc non seulement payer son PGE, payer ses autres prêts en cours, mais également honorer les frais financiers qui s’y greffent, ainsi que les reports de cotisations et de charges, dont les entreprises ont bénéficié cette année.

Les entreprises n’auront pas à se préoccuper de toutes ces problématiques cette année, mais le temps viendra où elles devront honorer ces engagements et pour l’instant, nous ne disposons d’aucunes certitudes quant à leur capacité à être solvable lorsque ce moment arrivera. D’ailleurs, l’Etat, par l’intermédiaire du ministre de l’économie et des finances, a déjà fait savoir qu’il prévoyait un taux de chute de 10%, en d’autres termes, 10% des entreprises ayant reçu un PGE pourraient ne pas rembourser.

Selon Patrick Sénicourt, rajouter de la dette sur de la dette consiste simplement à repousser dans le temps le véritable problème que rencontrent les PME-TPE françaises, le problème de sous-capitalisation en fonds propres.

 

LA PROBLÉMATIQUE DE FOND

 

Partant du constat que les PME françaises sont sous-capitalisées, la réelle problématique qui se pose est par conséquent celle du renforcement des fonds propres de ces entreprises.

Avant de penser aux divers moyens par lesquels il serait possible de requinquer les capitaux propres des PME, il est nécessaire de comprendre pourquoi cela n’a pas été fait jusqu’à présent. Le premier blocage se trouve au niveau des dirigeants des PME, qui sont pour la plupart hermétiques à l’idée d’ouvrir leur capital et à partager la valeur créée avec les nouveaux actionnaires. La raison qui est souvent avancée par les chefs d’entreprise est la volonté de ne pas perdre leur indépendance concernant, en particulier, les décisions stratégiques de l’entreprise. Par ailleurs, ces derniers semblent cultiver le mythe selon lequel ouvrir son capital reviendrait à tomber à la merci des vautours qui intégreraient l’entreprise uniquement pour profiter de juteux dividendes et qui seraient prêts à s’ingérer dans les décisions de l’entreprise si la situation ne leur convient pas.

 

Le second argument expliquant cette sous-capitalisation des PME françaises se trouve du côté des investisseurs. En effet, ces derniers sont averses au risque et par conséquent hésitent à se lancer dans des investissements sans un horizon de sortie clair, une probabilité de sortie positive clairement établie et des modalités de sorties simples et accommodantes pour eux. Nombreux sont ceux qui, avant même d’investir, se demandent quand et comment ils pourront sortir, et malheureusement les modalités de sortie, actuellement, dans le domaine du non coté, demeurent un peu trop compliquées pour beaucoup de ces investisseurs, les freinant alors dans leur élan.

La solution idéale serait celle qui permettrait aux entreprises d’ouvrir leur capital tout en maintenant l’entrepreneur aux commandes du navire. Elle devrait également comporter un horizon de sortie, ainsi qu’un prix de sortie (potentiellement un multiple) définis à l’avance, ce qui mettrait les futurs actionnaires à l’abri d’un imbroglio s’ils souhaitent plus tard sortir du capital.

 

DES PISTES 

 

Diverses pistes sont à l’étude actuellement afin de fluidifier et simplifier l’investissements des particuliers dans le capital des PME françaises, mais de toutes les pistes qui existent actuellement, celles se rapprochant le plus d’une solution viable sont les plateformes de financement participatif par actions, encore appelé CrowdEquity.

Elles rassemblent plusieurs facteurs attractifs pour les deux parties, les dirigeants de PME à forte valeur ajoutée d’une part et les ménages souhaitant investir dans l’économie locale d’autre part. En faisant appel à un mécanisme de Holding, les plateformes de financement participatif permettent de conserver une gouvernance fluide. De plus elles prévoient des scénarios de sortie intéressants pour les deux parties tels que le rachat des parts par l’entreprise en cas d’introduction en bourse, en cas de rachat de l’entreprise par une autre entreprise ou tout simplement en cas de souhait du dirigeant.

Pour les Investisseurs, ces plateformes présentent également plusieurs avantages de poids. Premièrement, ils peuvent investir dans plusieurs PME et ainsi réduire le risque de perte en capital en diversifiant leur portefeuille de participations. De plus, ils bénéficient désormais de nombreuses incitations fiscales telles que l’exonération de l’acompte après 5 ans de détention des titres, s’ils effectuent leurs investissements via PEA ou PEA-PME. Ils bénéficient également de L’IR-PME qui, depuis le 10 Août et ce, jusqu’au 31 décembre, leur permet de profiter d’une réduction sur leur IR à hauteur de 25% du montant de leur investissements, de quoi les réjouir et les encourager à investir dans les PME nationales.

 

Retrouvez ci-dessous l’ensemble des projets disponibles sur Happy Capital, tous éligibles au PEA et au PEA-PME, ainsi qu’à L’IR-PME (réduction fiscale de 25% du montant investi).

 

 

    

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