LA CONCHYLICULTURE, UNE SPECIALITE FRANCAISE

Bien trop souvent, ils nous sont présentés des secteurs dans lesquels la France a pu jouer les premiers rôles de par le passé et est aujourd’hui en déclin : on peut citer le domaine de l’automobile et plus récemment celui de la recherche médicale face à la crise sanitaire. Néanmoins, on oublie bien trop souvent de mettre en avant les secteurs, tels que la conchyliculture, dans lesquels la France reste un des champions mondiaux.

 

LA CONCHYLICULTURE C’EST QUOI ?

 

La conchyliculture est tout simplement l’élevage de coquillages tels que les huîtres (creuses et plates), des moules ou encore des palourdes. Elle englobe ainsi l’ostréiculture, l’élevage des huîtres, la mytiliculture, l’élevage des moules, la vénériculture, l’élevage des palourdes mais également la pectiniculture, l’élevage des coquilles Saint-Jacques.

Avec plus de 75 000 tonnes d’huîtres produites annuellement et la même quantité en moules, la France est aujourd’hui le premier producteur en Europe et truste la troisième place continentale en ce qui concerne la production de moules, juste derrière l’Espagne et l’Italie. A titre d’exemple, elle compte pour pas moins de 85% de la production totale d’huîtres enregistrée en Europe.

La France excelle particulièrement dans la mise en valeur de sa production. En effet, malgré le fait que sa production Ostréicole ne soit qu’à la cinquième place mondiale en termes de volumes, elle occupe la seconde place en termes de valeur. Il en va également de même pour ce qui est de sa production mytilicole qui truste la première place européenne en termes de valeur mais ne décroche que la médaille de bronze pour ce qui est des quantités.

La Pisciculture peinant à faire son sillon dans l’Hexagone, plus de 87% des 3033 entreprises d’aquaculture exerçant actuellement en France appartiennent à la branche conchylicole. Cela couplé aux 1,2 milliards d’euros enregistrés par les exportations françaises de produits de la pêche et de l’aquaculture en 2019, permet de confirmer la place de choix qu’occupe aujourd’hui le secteur conchylicole dans le marché des produits issus de la pêche en France.

 

UNE ACTIVITE QUI FAIT FACE A DE NOMBREUX DANGERS !

 

Malgré des chiffres à de très bons niveaux relativement aux autres pays producteurs, il est impossible de nier la chute importante qu’ont observée les productions conchylicoles au cours de la dernière décennie et ce, à l’échelle mondiale.

En effet, la production française d’huîtres qui dépassait allègrement les 100 000 tonnes chaque année plafonne aujourd’hui autour des 75 000 tonnes et le même scénario s’applique aux moules.

 Cette baisse s’explique principalement par 2 facteurs : Le premier et le plus destructeur étant la mortalité des naissains causée par la présence de virus et de bactéries dans des parcs d’huîtres ou de moules. Elle peut dans certains cas ravager plus de 75% des élevages, une véritable malédiction contre laquelle aucune solution réellement efficace n’a pu être trouvée pour l’instant.

Le second mal expliquant la baisse de la production conchylicole au cours des deux dernières décennies est bien surprenant car il s’agit des attaques de bancs de daurades royales sur les parcs d’huîtres et de moules situés en milieux naturels. Cette espèce de poissons est redoutée par les conchyliculteurs qui les qualifient de véritables « Piranhas » car les bancs de daurades, qui comportent parfois des milliers de poissons, sont capables de dévorer plus de 150 tonnes de d’huîtres en un seul Week-end. Un véritable calvaire pour les éleveurs qui assistent impuissants à ce spectacle désolant chaque année.

 

LA TECHNOLOGIE COMME PLANCHE DE SALUT ?

 

S’il n’y a à ce jour aucune solution ayant démontré son efficacité en ce qui concerne les virus et les bactéries qui déciment les bancs de coquillages, il en est autrement en ce qui concerne les daurades royales.

En effet, sur la base des recherches menées par l’Institut Français de Recherche de la Mer (IFREMER) et de précédentes études menées sur les dauphins, des experts acoustiques ont pu identifier un signal sonore auquel seules les daurades seraient sensibles et pouvant les repousser. Néanmoins, il demeure un obstacle majeur : comment diffuser ce signal en milieu aquatique (sous l’eau) sans altérer la qualité sonore émise.

Ocean’s Arise, start-up française actuellement en levée de fonds sur la plateforme Happy Capital, apporte une solution à ce problème. Ainsi, en se basant sur l’expérience de son équipe dans l’industrie acoustique, Ocean’s Arise a developpé un haut-parleur capable de diffuser ce signal en milieu aquatique, permettant par conséquent de repousser efficacement les attaques de daurades royales. Une avancée significative qui est attendue de pied ferme par les conchyliculteurs car elle pourrait leur permettre de se réapproprier une partie conséquente de leur production annuelle.

A suivre ….

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